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Cours écrit : La réplication de l'ADN

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L’ADN est une molécule constituée de deux brins antiparallèles (parallèles mais en sens opposé) et enroulés en double hélice.

Chaque brin d’ADN est un polymère, c'est-à-dire composé d’un long enchaînement de monomères identiques, les nucléotides

Un nucléotide est formé par l’association de trois types de molécules différentes: un groupement phosphate, une base azotée et un sucre, le désoxyribose. Il existe quatre bases azotées différentes et chaque nucléotide est caractérisé par sa base azotée; il y a donc quatre nucléotides différents :

  • nucléotide à adénine (A),

  • nucléotide à thymine (T),

  • nucléotide à cytosine (C),

  •  nucléotide à guanine (G).

L’association des nucléotides entre les deux brins d’ADN respecte une règle de complémentarité : un nucléotide à Adénine s’associe toujours à un nucléotide à Thymine et un nucléotide à Cytosine s’associe toujours à un nucléotide à Guanine. Cette association est possible grâce des liaisons hydrogènes entre les bases azotées (3 liaisons entre C et G et 2 liaisons entre A et T).  

<i>Structure ADN.png, par Pradana Aumars via Wikimédia Commons, CC-BY-SA-4.0, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Structure_ADN.png</i>

Structure ADN.png, par Pradana Aumars via Wikimédia Commons, CC-BY-SA-4.0, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Structure_ADN.png

L'ADN présent dans le noyau des cellules est extrêmement replié.

On parle de chromosome lorsqu'il y a un super-enroulement : l’ADN est condensé au maximum (enroulé autour de protéines structurantes comme les histones).

<i> Superenroulement de l’AND : Du chromosome à l'ADN porteur d'une information (légende) .svg par NIH, utilisateur: Phrood, En rouge  via wikimedia commons,  CC-Zéro https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Du_chromosome_%C3%A0_l%27ADN_porteur_d%27une_information_(avec_l%C3%A9gende).svg</i>

Superenroulement de l’AND : Du chromosome à l'ADN porteur d'une information (légende) .svg par NIH, utilisateur: Phrood, En rouge via wikimedia commons, CC-Zéro https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Du_chromosome_%C3%A0_l%27ADN_porteur_d%27une_information_(avec_l%C3%A9gende).svg

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Le super-enroulement empêche la lecture de l’ADN. Ainsi la réplication de l’ADN ne peut donc qu'avoir lieu quand celui-ci est décondensé en interphase.

Démonstration

Les expériences de Meselson et Stahl (1958), apportent des informations sur le mécanisme de la réplication.

Des bactéries sont cultivées dans un milieu contenant de l'azote "lourd". Les bactéries s'en servent pour fabriquer leur ADN lors de la réplication. Au bout de plusieurs générations, toutes les bactéries possèdent uniquement de l'ADN lourd. La centrifugation de l'ADN lourd montre une position basse dans le tube à essais de cet ADN ( centrifugation 0). 

Ces bactéries à ADN lourd sont transférées dans un milieu contenant de l'azote léger et après une seule réplication, une partie des bactéries est prélevée et leur ADN est centrifugé. On observe 100% d'ADN deux fois moins lourd. On laisse les bactéries en culture procéder à une deuxième réplication (donc une deuxième division) et on réalise de nouveau un prélèvement et une centrifugation. On constate que 50% de l'ADN est léger et 50% est mi-lourd. Plus on avance dans le temps, plus la proportion d’ADN léger augmente et la proportion d’ADN mi-lourd diminue. 

Cela prouve que lors de la réplication, les deux brins parentaux d'ADN ne se remettent pas ensemble sinon on observerait en permanence lors de la centrifugation, une bande d’ADN lourd dans le tube. Ainsi à chaque réplication un brin d’ADN parental reste accroché au brin néoformé : voilà pourquoi on obtient des ADN mi-lourd à partir d’ADN lourd dans un milieu contenant de l'azote léger. Pour la suite de l'expérience, on obtient de l'ADN léger à partir d'ADN mi-lourd ce qui s'explique par le fait que le brin léger de la molécule d'ADN mi-lourde va être recopiée et rester associée avec le brin néoformé léger, ce qui donnera une molécule d'ADN légère.

L'expérience de Meselson et Stahl<div><i>Schéma Expérience de Meselson-Stahl fr.svg par LadyofHats, via Wikimédia Commons, CC-Zero, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Sch%C3%A9ma_Exp%C3%A9rience_de_Meselson-Stahl_fr.svg?uselang=fr</i><br></div>

L'expérience de Meselson et Stahl

Schéma Expérience de Meselson-Stahl fr.svg par LadyofHats, via Wikimédia Commons, CC-Zero, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Sch%C3%A9ma_Exp%C3%A9rience_de_Meselson-Stahl_fr.svg?uselang=fr

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Lors de la réplication dans le noyau de la cellule (phase S de l’interphase), la molécule d’ADN double brin va s’ouvrir sous l’action d’enzymes. L'hélicase sépare les 2 brins d'ADN en rompant les liaisons hydrogène. La Topo-isomérase casse l'enroulement  que les molécules d'ADN libérées ont tendance à faire. L'ADN polymérase se fixe sur le brin d'ADN, le lit et le recopie. L'ADN est lu dans un sens précis. Les deux brins étant antiparallèle, un brin sera lu par une ADN polymérase de manière continue et l'autre brin sera lu et recopié de manière discontinue (morceaux par morceaux) au fur et à mesure que l'hélicase ouvre la molécule bicaténaire. Ces différents fragments (morceaux) d’ADN appelés fragment d'Okazaki seront alors reliés par une enzyme appelée ADN-ligase.

 Quand l’ensemble de la molécule aura été copiée, le brin néoformé restera accroché à son brin parental.

On parle alors de réplication semi-conservative car la nouvelle molécule d’ADN formée conserve seulement un brin parental sur les deux. Ainsi une molécule d’ADN donne 2 molécules d’ADN identiques qui se condenseront pour donner deux chromatides identiques reliées par le centromère. 

Deux autres modèles avaient été émis mais ont été invalidés par l'expérience de Meselson et Stahl : le modèle conservatif ( les brins parentaux restent ensemble et les brins néoformés s'associent ensemble) et l'hypothèse dispersive où l'ADN parental et l'ADN néoformé se fragmentent en petits morceaux et se ré-associent au hasard.

Le mécanisme de réplication de l'ADN<div><i>Réplication : DNA replication split horizontal.svg par Madprime via wikimedia commons, CC-BY-SA-3.0-migrated https://commons.wikimedia.org/wiki/File:DNA_replication_split_horizontal.svg?uselang=fr modifiée par Sandra Rivière</i><br></div>

Le mécanisme de réplication de l'ADN

Réplication : DNA replication split horizontal.svg par Madprime via wikimedia commons, CC-BY-SA-3.0-migrated https://commons.wikimedia.org/wiki/File:DNA_replication_split_horizontal.svg?uselang=fr modifiée par Sandra Rivière

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La longueur totale d’une molécule d’ADN dans un chromosome est de l’ordre de 50 mm. La longueur totale d’une molécule d’ADN dans une cellule est de l’ordre de 2 m. Ainsi la longueur totale d’une molécule d’ADN dans une cellule est 105 fois plus importante que le diamètre de la cellule. Enfin la longueur totale de tous les ADN, mis bout à bout, des 75 000 milliards de cellules qui constituent un homme de 75 kg est de l’ordre d’une centaine de millions de Km.

Durant la phase S, lors de la réplication, un complexe enzymatique, l’ADN polymérase, sépare localement les brins de la double hélice d’ADN simultanément en plusieurs points de la molécule. L’existence de plusieurs origines de réplication permet à la réplication d’une molécule de se faire assez rapidement malgré la lenteur de la polymérisation. Les zones où les deux brins parentaux sont séparés et où la réplication a lieu s’appellent des yeux de réplication.

La vitesse élevée de la réplication permet de former des chromosomes doubles plus rapidement. Cela permet à la cellule de faire une succession de mitoses qui produit un ensemble de cellules, toutes génétiquement identiques que l’on appelle un clone. 

Texte alternatif
Les yeux de réplication<div><i>https://tp-svt.pagesperso-orange.fr/replication.htm<br></i><div><br></div></div>

Les yeux de réplication

https://tp-svt.pagesperso-orange.fr/replication.htm

La technique de la PCR permet d’amplifier des molécules d’ADN prélevées sur le lieu d’un crime par exemple, qui ne sont pas visibles par électrophorèse. 

Définition

La réaction de polymérisation en chaîne (PCR) est une réplication in vitro grâce à des ADN polymérases, de séquences spécifiques de l’ADN. Elle permet de produire en grande quantité un fragment d’ADN (séquence d’intérêt) à partir d’un extrait d’ADN (matrice).

La technique de l’électrophorèse permet ensuite de déterminer, par comparaison avec des séquences nucléotidiques de longueurs connues, la longueur des séquences d’ADN prélevées sur la victime et amplifiées par PCR.

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Le principe de l’électrophorèse: l’ADN est chargé négativement par les groupements phosphates. Dans une cuve à électrophorèse, on place un gel d’agarose, les solutions d’ADN amplifié sont déposées du côté de la cathode (pôle négatif – noir). L’ADN migre en fonction de son poids moléculaire : plus le fragment d’ADN est long plus il va migrer lentement vers l’anode (pôle positif + rouge), à l’inverse un fragment plus court se déplacera plus rapidement. Ils n’arriveront donc pas au même niveau.  

Schéma bilan

Schéma bilan

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Commentaires

adam dla street

-1
il y a 2 ans
ca sert a rien je me suis fait douillé c'est trop cringe
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nanaaaa

0
il y a 2 ans
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Tapioka

0
il y a 6 mois
Bah fallait pas prendre
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adam dla street

0
il y a 2 ans
Ecris un commentaire...
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