Une ressource naturelle est un élément vivant ou non, utile à l’Homme pour subvenir à ses besoins.
L’Homme a des besoins énergétiques, alimentaires, vestimentaires, en matériaux de construction comme le bois… Le bois est l’une des plus anciennes ressources exploitées par l’Homme.
On observe deux sortes de groupements végétaux constitués d’arbres:
Les groupements naturels appelés « forêt » contenant des arbres de toutes sortes et de toutes tailles avec un sous-bois : c’est un écosystème.
Une plantation organisée d’arbre d’une même espèce et de même âge : c’est un agrosystème
Un écosystème est un système constitué d’un milieu de vie, des êtres vivants qui s’y trouvent et de l’ensemble des relations qu’ils entretiennent entre eux et avec le milieu.
Un agrosystème est un système contrôlé par l’Homme dans lequel les êtres vivants qui occupent le milieu ont été placés par l’Homme.
On appelle sylviculture, la culture du bois, c’est-à-dire, l’ensemble des techniques permettant la création et l'exploitation rationnelle des forêts tout en assurant leur conservation et leur régénération.
Avant de pratiquer la sylviculture, l’Homme a exploité les forêts naturelles. C’est la déforestation.
En Europe, la déforestation a commencé lorsque César a conquis la Gaule. Pour les dix millions de Celtes vivant sur ce territoire, la forêt est autant un lieu de culte qu’une ressource à exploiter. Le bois venant de Gaule est aussi très recherché. Pline l’Ancien, qui est chargé de fournir la marine romaine, préfère par exemple la qualité des sapins du Jura et des Vosges à celle du sapin venant de Grèce. En France, les forêts sauvages ont été exploitées à l’époque gallo-romaine puis au moyen âge, entraînant une forte déforestation du territoire.
Cependant la sylviculture moderne a des effets directs sur l’environnement : le débardage mécanique abîme les sols.
Le débardage correspond au transport des troncs coupés du lieu de la coupe vers le lieu de chargement sur les camions de transport.
Le débardage mécanique nécessite de gros engins qui déstructurent le sol, créent des ornières (creux) : on parle d’érosion des sols (usure des sols).
Les insectes vivant dans le sol voient leur habitat détruit. Dans une forêt « cultivée », il y a beaucoup moins d’espèces animales et végétales que dans une forêt naturelle.
La sylviculture a également des effets indirects : en détruisant les fourmilières, c’est toute une chaîne alimentaire qui est rompue, modifiant ainsi l’équilibre des réseaux biologiques.
Ainsi, par exemple, les fourmis ont quasiment disparu des forêts du Morvan, importante zone sylvicole française située en Bourgogne. Or les fourmis sont les prédatrices naturelles des pucerons. Les fourmilières étant détruites par le débardage, la population de puceron n‘est plus régulée par la prédation des fourmis. Les arbres sont envahis de puceron ce qui attire les guêpes au détriment des humains.
L’Homme a donc de tous temps exploité les ressources que lui offrait la planète. Mais avec la population croissante, l’amélioration de la qualité de vie, les besoins sont de plus en plus importants et les ressources de plus en plus rares. L’Homme doit trouver des solutions pour les économiser tout en les protégeant afin de permettre un développement durable.
Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs : c’est un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable.
Aujourd’hui les grandes forêts sont protégées partout dans le monde.
Certains pays comme le Canada ont pris conscience de cette richesse et pratiquent la « coupe sélective » préservant ainsi leur forêt et leur biodiversité. Le débardage à l’ancienne à l’aide de chevaux tirant les troncs présente un avantage direct : il n’abime pas les sols. De plus il ne nécessite pas de tracteur par conséquent on évite d’utiliser du pétrole : c’est un avantage indirect.
Également pour préserver les sols et la biodiversité, l’Homme utilise de plus en plus de matériaux recyclables comme le bois. Les déchets de bois ont deux débouchés :
la valorisation « matière » dans l'industrie des panneaux de particules
et la valorisation « énergétique » en chaufferie.
Avec une tonne de bois recyclé, on économise 1,5 m3 de bois, 700 kg de charbon et 300 litres de fioul. L’Homme recycle également les produits issus du bois pour limiter l’impact de la sylviculture sur les sols.
Par exemple le carton des briques alimentaires provient de forêts à gestion durables. Il faut un arbre pour faire 1500 briques. Les énergies renouvelables représentent 90% de l’énergie utilisée par les usines de production de carton. La brique est facile à ranger. On la jette dans la poubelle de tri sélectif en l’applatissant. La brique est un emballage léger. Dans la brique tout est recyclable :
L’aluminium et le plastique donneront du mobilier urbain
Le carton donnera du papier toilette par exemple.