S'abonner
decoration
decorationdecoration

La révolution française et l'Empire: une nouvelle conception de la nation

Introduction

Dix ans. Dix ans suffisent à mettre fin à un siècle d’absolutisme et à treize autres de monarchie.

La décennie révolutionnaire de 1789 à 1799 est un véritable séisme politique, d’abord parisien, puis national et enfin européen.

Elle s’étend de l’ouverture des états généraux le 5 mai 1789 au coup d’État du 18 brumaire (soit le 9 novembre 1799) mené par le général Bonaparte. La décennie révolutionnaire est un prolongement direct du siècle des Lumières, c’est-à-dire le XVIIIᵉ siècle. Elle s’inscrit aussi dans le mouvement des révolutions d’Angleterre et d’Amérique. La Révolution française ne naît pas d’une impulsion spontanée de tout un peuple. En effet, ses prémices démarrent 15 ans auparavant, dès 1774, avec la mort du roi Louis XV et l’arrivée de Louis XVI. À l’arrivée du roi Louis XVI, la France est un pays qui jouit d’une situation de premier plan en Europe et dans le monde grâce à une croissance démographique importante, à une culture prestigieuse, aux Lumières, à une armée puissante.

Cependant, la société d’ordres n’a jamais été aussi divisée, les réformes tentées par le roi Louis XVI sont vouées à l’échec, l’administration est très confuse, et le tiers-état n’a jamais été aussi pressé fiscalement. On a donc aux origines de la Révolution française des causes dites structurelles, due à l’absolutisme monarchique, mais également des causes conjoncturelles.

Exemple

Telles que la sécheresse, la grêle et le froid de l’année 1788 qui renforcent une crise alimentaire déjà latente.

Problématique

On peut dès lors se demander comment la période révolutionnaire et impériale instaure-t-elle un nouveau rapport entre nation et pouvoir politique ?

Nous répondrons à cette problématique en trois temps : le premier nous permettra de nous intéresser au volet politique de la période et au concept de nation, le second aux éléments chronologiques de la décennie révolutionnaire et le dernier à l’ordre social et politique et militaire post révolutionnaire.

Comment la Révolution conduit-elle à l’affirmation de la souveraineté nationale en France ?

En remettant en question le fonctionnement politique.

Définition

Démarrons avec un rappel sémantique : celui du mot « absolutisme ». Ce terme est comme on le remarque rapidement, forgé sur le mot absolu. Il naît en 1796, à la fin de la Révolution française, et a pour but de disqualifier le régime politique antérieur à la Révolution, qualifié d'Ancien Régime.

lumix

Il faut d’abord comprendre que le roi fait rarement ce qui lui plaît contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord. Louis XVI aura d’ailleurs ce mot, en 1791 : « Je fais assez ce que tout le monde désire pour qu’on fasse une fois ce que je veux ! ». D’ailleurs, quand  Louis XVI dit  vouloir moderniser la justice et la fiscalité, il affronte de très nombreux obstacles qui l’empêchent de réussir.

lumix

Les difficultés, justement rencontrées, dans les projets de réformes, conduisent à la convocation des États généraux le 24 janvier 1789.

Définition

Les États généraux sont une assemblée convoquée par le roi durant laquelle les députés des trois ordres sont réunis : on rappelle que les trois ordres sont le tiers état, la noblesse et le clergé. Ces députés se réunissent à Versailles à partir du mois de mai. Ensemble, ils rédigent ce qu’on appelle les cahiers de doléances, destinés à recueillir puis à relayer les revendications des Français.

Retenir simplement qu’un cahier de doléance est un document rédigé pour rassembler par écrit les revendications de la population.

Les États généraux sont ainsi l’occasion d’échanger sur les préoccupations des Français et de voter des décisions. Cependant, un problème structurel existe : le vote par ordre. Chaque ordre dispose d’une voix. Souvent, le clergé et la noblesse défendent les mêmes intérêts, ils votent donc ensemble, à deux contre un contre le tiers état. Le tiers état est donc mis en minorité.

lumix

On précise, et là est tout le problème de ce fonctionnement, que le tiers état représente entre 90 % et 95 % de la population... Face à cette injustice, les députés du tiers état se réunissent, accompagnés de plusieurs députés des autres ordres et jurent lors du serment du jeu de paume du 20 juin 1789 de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France. Ils créent le 9 juillet 1789 l’Assemblée nationale constituante.

<b>Mme Roland, une femme dans la Révolution</b>

Mme Roland, une femme dans la Révolution

Sommaire
jouerManon Roland

En mettant fin à la société d’ordres.

Face à ces événements, dans la capitale Paris, le peuple s'irrite et s'inquiète. La rumeur court que le roi, indigné par la désobéissance des députés, souhaite mater la rébellion des députés par la force. Le 12 juillet, au Palais-Royal, un orateur, journaliste, Camille Desmoulins, harangue la foule, composée de nombreux sans-culottes !

Définition

Un sans-culotte étant une personne issue d’un milieu populaire acquis aux idéaux de la révolution et ne portant pas la culotte (pantalon qui s'arrête au genou) ni les bas de soie (réservés à la noblesse et la bourgeoisie).

Le 14 juillet, les émeutiers s'attroupent et réclament des armes et de la poudre pour riposter à un éventuel assaut des troupes royales ! Ils pillent alors une armurerie et s'en vont prendre d'assaut la Bastille, une vieille forteresse royale.

lumix

On imagine souvent une forteresse remplie de nombreux délinquants et gardée par une troupe entière de gardes armée jusqu’aux dents : en réalité la Bastille ne détient que sept prisonniers (quatre faussaires, deux fous et un délinquant sexuel) et n'est gardée que par une centaine d’hommes. Mais elle symbolise l'arbitraire royal aux yeux des Parisiens, et c’est ce qui la fait entrer dans l’Histoire.

L'attaque est sanglante et se termine par le massacre des défenseurs de la Bastille et de son gouverneur, dont la tête est mise au bout d'une pique et promenée à travers les rues de Paris. Dans le reste du pays, une « Grande peur » s'étend dans les campagnes. Les paysans craignent que les seigneurs ne mènent une répression face aux événements révolutionnaires agitant l'ensemble du pays. Ils pillent les châteaux et brûlent les « terriers », les documents qui contiennent les droits seigneuriaux. La Révolution quitte Paris et se propage dans toutes les provinces.

lumix

Mais la nuit la plus historique demeure la nuit du 4 août, durant laquelle les députés votent l’abolition des privilèges, en vue de calmer les paysans. Ils mettent ainsi fin à des siècles de domination seigneuriale.

Il s’ensuit le 26 août 1789 le vote de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. C'est l'acte le plus remarquable de  la Révolution car les députés, inspirés par les grands philosophes français et anglais des siècles précédents (Hobbes, Locke, Montesquieu, Rousseau...) votent cette Déclaration commençant par cette phrase célèbre qui signe la fin de la société inégalitaire d’ordres : « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits... ».

En achevant l’absolutisme royal.

Nous sommes en 1790 : l’Assemblée est en pleine préparation d’une constitution, texte qui organisera la future France. Le 1er octobre 1791, elle entre en application et met fin à la monarchie absolue. Les députés instaurent une monarchie constitutionnelle, aussi appelée parlementaire, qui s’exerce au nom du peuple et non plus du droit divin.

Exemple

  • Louis XVI perd son titre de roi de France et doit se faire désormais appeler roi des Français.

  • Il dispose du pouvoir exécutif et continue d'exercer son droit de veto qui lui permet de repousser ou retarder les textes de l’Assemblée.

  • L’Assemblée instaure alors un suffrage censitaire masculin.

Définition

Le suffrage censitaire est une élection réservée aux citoyens les plus riches, qui doivent payer une somme appelée cens.

On glisse alors d’un absolutisme royal à une souveraineté nationale. La monarchie constitutionnelle souhaite unifier le territoire et développer l’égalité des citoyens.

Exemple

Les départements sont créés afin d’uniformiser et d’égaliser le territoire, des symboles révolutionnaires sont diffusés afin de créer une unité nationale (le bonnet phrygien par exemple). Enfin, la liberté de culte est proclamée et l’Église réorganisée.

Le roi, de facto, dispose d’un pouvoir qui n’a plus rien d’absolu.

lumix

Cependant, les divisions apparaissent dans la société révolutionnaire : les citoyens les plus pauvres dénoncent le fait d’être exclus des débats parisiens et de l’assemblée. De fait, ce sont essentiellement des bourgeois qui sont députés. D’autre part, les divisions politiques sont réelles.

Exemple

Les partisans de la Révolution sont partagés entre ceux qui souhaitent la poursuite de la Révolution et ceux qui considèrent qu’il faut la stopper.

Le 14 juillet 1790, date de la fête de la Fédération devenue ensuite fête nationale, on met en scène l’unité nationale. En réalité, cette unité nationale est introuvable.

Quels sont les changements sociaux, politiques et géopolitiques provoqués par la décennie révolutionnaire ?

Démarrons avec un focus rapide sur deux groupes que sont les Girondins et les Montagnards.

Définition

Les Girondins désignent un groupe parlementaire appelé ainsi parce que plusieurs de ses membres sont originaires du département de la Gironde. Ils sont groupés autour de Brissot et Vergniaud et portent d’abord le nom de Brissotins. Les Girondins sont issus de la bourgeoisie aisée, ils craignent tout à la fois le retour à l'Ancien Régime et les insurrections populaires. Ils veulent sauvegarder les institutions décentralisées mises en place en 1789 et stabiliser la Révolution.

Définition

Les Montagnards, ils se désignent ainsi parce qu'à l'Assemblée Législative et à la Convention, leurs membres siègent à la gauche du président, dans les travées les plus élevées : la Montagne, qui se distingue de la Plaine, les travées inférieures où se retrouvent les députés les plus discrets ! Ils sont menés par Robespierre, Danton, Saint-Just, Marat... Ils veulent un pouvoir fort et centralisé pour avant tout consolider les acquis de la Révolution et ne souhaitent à aucun prix une guerre. Ils s'appuient sur les sans-culottes parisiens, toujours prêts à déclencher une émeute.

Contre-révolution, religion, mort du roi

lumix

La Révolution n’a rien d’unanime. On rappelle d’abord qu’elle est à ses débuts parisiens, et qu'elle est bien lointaine des préoccupations des Français.

Les adversaires de la Révolution de 1789, très motivés, veulent la restauration de la monarchie absolue et rejettent en bloc la monarchie parlementaire instaurée. Qui les adversaires ? Ce sont ceux qui viennent de perdre leurs privilèges : essentiellement des seigneurs, des nobles et des religieux.

Ces adversaires résistent contre les libertés et les nouveaux droits accordés au Peuple. Une partie du clergé fait partie de ces contre-révolutionnaires, car la nouvelle constitution civile de 1790 vient de confisquer une partie du pouvoir et de l’influence des religieux. L’Assemblée avait exigé de tous les prêtres un serment d'obéissance à la Constitution. Beaucoup le refusèrent : on les appela prêtres réfractaires ou insermentés, les autres étant nommés constitutionnels ou jureurs.

Exemple

Au début de 1791, à peu près la moitié du bas clergé c’est-à-dire les curés, avait consenti au serment. À l’inverse, quasiment tous les évêques l’avait rejeté.

Les idées contre-révolutionnaires sont alimentées et entretenues :

  • Notamment par la reine Marie-Antoinette

  • Par de fervents royalistes

  • Par des écrivains (comme Rivarol ou Suleau)

lumix

Après la fuite du roi, arrêté dans sa course, à Varennes en 1791, la confiance est rompue entre lui et le peuple. Couplé à de nombreux autres, cet événement conduira au vote de la mort du roi Louis XVI (à une voix près, ce qui montre les divisions des députés...), puis à son exécution le 21 janvier 1793.

Six semaines après l’incarcération du roi Louis XVI aux Tuileries en 1792, les députés de la nouvelle assemblée de la Convention décidaient, sur une proposition du Girondin Georges Danton, que les actes publics seront désormais datés de « l'An 1 de la République ». La 1ère République naît, de manière « furtive » dit le montagnard Robespierre.

<b>Décembre 1792 - janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI</b><div><a href="silicate://nolink">https://www.histoire-image.org/fr/etudes/condamnation-louis-xvi</a><b><br></b></div>

Décembre 1792 - janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI

Sommaire
jouerDébut du procès
jouerVote
Sommaire
jouerDiscours de Louis XVI
jouerVote
Sommaire
jouerExécution de Louis XVI

Une république fragile mais sanglante.

La République, née de la Révolution en cours connaît des débuts chaotiques et violents.

Exemple

  • Début mars 1793 débute la guerre de Vendée, la plus impitoyable guerre civile qu'ait connue la France, suite à la proclamation par la Convention de la « patrie en danger » et l’annonce de la levée de 300 000 hommes pour renforcer les armées de la République et défendre les frontières. Cette mesure entraîne alors un refus massif et une révolte paysanne dans tout l'ouest de la France. Les paysans vendéens, jusque-là comme beaucoup d’autres indifférents à l'agitation parisienne, ne supportent pas qu'on leur demande de verser leur sang pour une cause qui leur paraît si lointaine. On dénombrera en deux ans 100 000 morts.

  • À Paris, toujours en mars, est constitué un Tribunal révolutionnaire destiné à juger « les traîtres à la patrie » et les opposants au nouveau régime républicain. Robespierre érige alors la terreur en système tout en proclamant légitimité du nouveau gouvernement révolutionnaire. L’escalade de la violence est en route et dès la fin de 1793, on vit guillotiner à Paris Marie-Antoinette ainsi que de nombreux girondins.

  • En province, la répression ne fut pas moins terrible. La Terreur s'accélère et la guillotine tourne à plein régime. Elle fera, jusqu'à l'exécution de Robespierre le 28 juillet 1794, 20 000 victimes environ.

Sur le plan extérieur, suite à la mort de Louis XVI, les souverains étrangers commencent à voir d'un autre œil la Révolution française, qui était jusque-là plus ou moins soutenue, les puissances extérieures pensant que ces divisions internes affaibliraient la France sur le plan international.

Exemple

Dès février 1793, l’Angleterre monte une première coalition militaire contre la France avec l'Autriche, la Prusse, l’Espagne... La France sort finalement vainqueur.

lumix

Au début de l'année 1794, la France est ainsi déchirée par les guerres extérieures et intérieures ainsi que par les divisions entre les différentes factions. Économiquement, la France est à bout de souffle, son économie est ruinée par les guerres.

Quelles sont les caractéristiques de l’ordre social, politique et militaire post révolutionnaire ?

Un nouvel ordre social et politique.

Suite à l’éviction de Robespierre, devenu un véritable dictateur, est mis en place en 1795 un conseil de cinq personnes appelé le Directoire.

lumix

On veut en créant le Directoire diminuer le risque d’une nouvelle confiscation du pouvoir. Ce Directoire doit en plus d’affirmer les acquis et les principes de la Révolution lutter fermement contre les mouvements monarchistes et jacobins. Mais il est assez chancelant ...

Le 18 brumaire, soit le 09 novembre 1799, le général Napoléon Bonaparte aidé du général Murat et de ses soldats renverse le Directoire !

lumix

Son objectif est de rétablir la stabilité du pays et d’ancrer durablement les principes de la Révolution. Est alors créé ce qu’on appelle le Consulat, composé de 3 personnes.

En réalité seul Bonaparte dirige et en 1802 il se fait nommer consul à vie : s’il travaille énormément à réformer le pays et à ancrer la République, il renforce aussi et surtout sa propre puissance politique et son influence ne cesse de croître.

C’est par plébiscite, c’est-à-dire un vote par lequel un dirigeant demande aux citoyens de lui renouveler sa confiance, que la nouvelle constitution est votée et réduit le rôle des assemblées.

lumix

On glisse lentement d’un système républicain à un système autocratique.

Le tournant a lieu en 1804 quand le Sénat accorde le titre d’empereur à Bonaparte. Cette décision est elle aussi soumise au peuple, cette fois via un référendum qui l’approuve. Bonaparte devient ainsi Napoléon.

La même année, la France se dote du Code Civil, qui avait été écrit durant la Révolution et auquel Bonaparte a apporté les dernières modifications. En fait, Napoléon tente de réaffirmer les principes révolutionnaires auxquels il croit, tout en endossant le costume d’empereur. C’est ainsi que tout en développant un régime autoritaire contraire aux idéaux révolutionnaires, où les libertés individuelles sont limitées, où la répression politique frappe durement, Napoléon réaffirme les principes révolutionnaires.

Exemple

Par exemple en affichant sa volonté de sauvegarder la souveraineté du peuple et pour cela, en maintenant longtemps les plébiscites.

De même sa réorganisation de l’Empire va dans ce sens : Napoléon souhaite consolider la situation intérieure du pays et l’organise avec la création de structures :

  • lycées

  • Banque de France

  • Travaux publics

  • Administration centralisée

lumix

Le nouveau régime, impérial, est donc autoritaire, mais il contribue à moderniser le pays.

Texte alternatif

Le territoire s’étend sur toute l’Europe sous l’impulsion du militaire Bonaparte.

En pleine décennie révolutionnaire, l'armée de la jeune république française étend le territoire national en Europe.

Exemple

En 1796, une de ces armées est menée par le général Bonaparte et engage une campagne en Italie pour marcher sur l’ennemi autrichien.

lumix

Napoléon Bonaparte est un excellent stratège militaire, fervent révolutionnaire ancien soutien de Robespierre. Bonaparte se fait remarquer dès la Révolution, alors qu’il est un général sans affectation, en écrasant dans le sang et sur demande de l’influent Barras (l’homme le plus influent du Directoire) une insurrection royaliste souhaitant restaurer la monarchie.

Ses succès militaires permettent l'instauration de ce qu’on appelle des « républiques sœurs » comme l’Italie et la Hollande. Les républiques sœurs sont plus ou moins inféodées à la France.

Face à cet expansionnisme, les puissances que sont le Royaume-Uni, la Prusse, l’Autriche ou la Russie se coalisent contre les ambitions internationales de la France. Sous l’impulsion du général Bonaparte, devenu consul, puis empereur, l’armée française post révolutionnaire semble invincible. Mais après de nombreux succès, les Britanniques parviennent à détruire la flotte française au cours de la bataille de Trafalgar le 21 octobre 1805.

lumix

Cet événement provoque la concentration des efforts militaires sur le continent sur lequel Napoléon Bonaparte a déjà commencé à imposer de nouveaux souverains issus de sa propre famille. À partir de 1812, le premier empire commence à décliner.

La campagne de Russie est un échec cuisant malgré le nombre d’hommes de ce qu’on appelle la Grande Armée (600 000 hommes). Pendant ce temps, les souverains européens s’unissent dans une énième coalition et parviennent finalement à vaincre Napoléon qu’ils exilent sur une île de la Méditerranée : Elbe.

Napoléon s’échappe et reprend le pouvoir durant Cent jours et succède à évincer le roi Louis XVIII qui avait été placé pour le remplacer.

lumix

De nouveau défait à Waterloo, l’empereur est déchu et exilé au beau milieu de l’océan Atlantique à St Hélène où il meurt en 1821. C’est la fin du régime impérial. En 1815, l’Europe se réorganise durant un vaste congrès : le Congrès de Vienne.

Quant à la France, après ces 26 ans de bouleversements, elle voit ses bases contemporaines bien ancrées.

Conclusion

Pour conclure, rappelons les points clés de ce cours :

  • Retenez bien que la Révolution a vu naître La formulation des grands principes de la modernité

  • La décennie révolutionnaire a ensuite voulu fermement unir la nation, désormais souveraine, autour de ces principes

  • Durant cette période de changements, les conflits et débats sont légion avec au cœur des sujets abordés l’affirmation de la souveraineté nationale, la mise en cause de la souveraineté royale, la place de l’Église, le rôle de la France.

  • Retenez ensuite bien que cette période voit de nombreux acteurs s’illustrer : les représentants de la nation et les sans-culottes, les députés, des hommes et des femmes prêts à tout, tels un Robespierre ou une Charlotte Corday.

  • Enfin, comprenez bien que l’établissement par Napoléon Bonaparte d’un ordre politique autoritaire conserve néanmoins certains principes de la Révolution et contribue à la diffusion de ces principes en Europe.

Revenir au chapitre
Commentaires