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La révolution française et l'Empire 2/3

Sommaire
jouerIntroduction
jouerContre révolution, religion et mort du roi
jouerUne république fragile mais sanglante

Démarrons avec un focus rapide sur deux groupes que sont les Girondins et les Montagnards.

Définition

Les Girondins désignent un groupe parlementaire ainsi appelé parce que plusieurs de ses membres sont originaires du département de la Gironde. Ils sont groupés autour de Brissot et Vergniaud et portent d’abord le nom de Brissotins. Les Girondins sont issus de la bourgeoisie aisée, ils craignent tout à la fois le retour à l'Ancien Régime et les insurrections populaires. Ils veulent sauvegarder les institutions décentralisées mises en place en 1789 et stabiliser la Révolution.

Définition

Les Montagnards. Ils se désignent ainsi parce qu'à l'Assemblée Législative et à la Convention, leurs membres siègent à la gauche du président, dans les travées les plus élevées : la Montagne, qui se distingue de la Plaine, les travées inférieures où se retrouvent les députés les plus discrets ! Ils sont menés par Robespierre, Danton, Saint-Just, Marat... Ils veulent un pouvoir fort et centralisé pour avant tout consolider les acquis de la Révolution et ne souhaitent à aucun prix une guerre. Ils s'appuient sur les sans-culottes parisiens, toujours prêts à déclencher une émeute.

Contre-révolution, religion, mort du roi

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La Révolution n’a rien d’unanime. On rappelle d’abord qu’elle est à ses débuts parisiens, et bien lointaine des préoccupations des Français.

Les adversaires de la Révolution de 1789, très motivés, veulent la restauration de la monarchie absolue et rejettent en bloc la monarchie parlementaire instaurée. Qui les adversaires ? Ce sont ceux qui viennent de perdre leurs privilèges : essentiellement des seigneurs, des nobles et des religieux.

Ces adversaires résistent contre les libertés et les nouveaux droits accordés au Peuple. Une partie du clergé fait partie de ces contre-révolutionnaires, car la nouvelle constitution civile de 1790 vient de confisquer une partie du pouvoir et de l’influence des religieux. L’Assemblée avait exigé de tous les prêtres un serment d'obéissance à la Constitution. Beaucoup le refusèrent : on les appela prêtres réfractaires ou insermentés, les autres étant nommés constitutionnels ou jureurs.

Exemple

Au début de l'année 1791, à peu près la moitié du bas clergé c’est-à-dire les curés, avait consenti au serment. À l’inverse, quasiment tous les évêques l’avaient rejeté.

Les idées contre-révolutionnaires sont alimentées et entretenues :

  • notamment par la reine Marie-Antoinette

  • par de fervents royalistes

  • par des écrivains (comme Rivarol ou Suleau)

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Après la fuite du roi, arrêté dans sa course, à Varennes en 1791, la confiance est rompue entre lui et le peuple. Couplé à de nombreux autres, cet événement conduira au vote de la mort du roi Louis XVI (à une voix près, ce qui montre les divisions des députés...), puis à son exécution le 21 janvier 1793.

Six semaines après l’incarcération du roi Louis XVI aux Tuileries en 1792, les députés de la nouvelle assemblée de la Convention décidaient, sur une proposition du Girondin Georges Danton, que les actes publics seront désormais datés de « l'An 1 de la République ». La 1ère République naît, de manière « furtive » dit le montagnard Robespierre.

<b>Décembre 1792 - janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI</b><div><a href="silicate://nolink">https://www.histoire-image.org/fr/etudes/condamnation-louis-xvi</a><b><br></b></div>

Décembre 1792 - janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI

Sommaire
jouerDébut du procès
jouerVote
Sommaire
jouerDiscours de Louis XVI
jouerVote
Sommaire
jouerExécution de Louis XVI

Une république fragile mais sanglante.

La République, née de la Révolution en cours connaît des débuts chaotiques et violents.

Exemple

  • Début mars 1793 débute la guerre de Vendée, la plus impitoyable guerre civile qu'ait connue la France, suite à la proclamation par la Convention de la « patrie en danger » et l’annonce de la levée de 300 000 hommes pour renforcer les armées de la République et défendre les frontières. Cette mesure entraîne alors un refus massif et une révolte paysanne dans tout l'ouest de la France. Les paysans vendéens, jusque-là comme beaucoup d’autres indifférents à l'agitation parisienne, ne supportent pas qu'on leur demande de verser leur sang pour une cause qui leur paraît si lointaine. On dénombrera en deux ans 100 000 morts.

  • À Paris, toujours en mars, est constitué un Tribunal révolutionnaire destiné à juger « les traîtres à la patrie » et les opposants au nouveau régime républicain. Robespierre érige alors la terreur en système tout en proclamant légitimité du nouveau gouvernement révolutionnaire. L’escalade de la violence est en route et dès la fin de 1793, on vit guillotiner à Paris Marie-Antoinette ainsi que de nombreux girondins.

  • En province, la répression ne fut pas moins terrible. La Terreur s'accélère et la guillotine tourne à plein régime. Elle fera, jusqu'à l'exécution de Robespierre le 28 juillet 1794, 20 000 victimes environ.

Sur le plan extérieur, suite à la mort de Louis XVI, les souverains étrangers commencent à voir d'un autre œil la Révolution française, qui était jusque-là plus ou moins soutenue, les puissances extérieures pensant que ces divisions internes affaibliraient la France sur le plan international.

Exemple

Dès février 1793, l’Angleterre monte une première coalition militaire contre la France avec l'Autriche, la Prusse, l’Espagne... La France sort finalement vainqueur.

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Au début de l'année 1794, la France est ainsi déchirée par les guerres extérieures et intérieures ainsi que par les divisions entre les différentes factions. Économiquement, la France est à bout de souffle, son économie est ruinée par les guerres.

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