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Dynamique

Aspect historique

La dynamique est la partie de la mécanique qui s’occupe des mouvements et des causes de ceux-ci. Cette science existe depuis l’antiquité, le premier ayant proposé un modèle étant le philosophe Aristote.

lumix

Représentation aristotélicienne : « La vitesse d’un corps dépend en module de la force qui lui est appliquée et a la même direction et le même sens ». Ainsi d’après lui si on n’applique pas de force sur un corps il ne bougera pas.

lumix

La théorie de l’impetus : Au cours des siècles qui ont suivi ce modèle n’a pas survécu. En effet l’expérience de tous les jours tend à démontrer son inexactitude, car si on lance quelque chose en l’air on ne lui applique pas de force et pourtant il continue à bouger. C’est dans cette faille qu’a pris forme la théorie de l’impetus : « Au début du lancé on applique au corps un certain impetus qui diminue au cours du mouvement. La vitesse de celui-ci dépend en module de l’impetus et a la même direction et le même sens. »

Loide Newton

La mécanique newtonienne : S’appuyant sur les travaux de l’astronome Kepler, le jeune Newton émit l’hypothèse que la mécanique céleste (le mouvement des étoiles) subissait les mêmes lois que la mécanique terrestre (ce qui se passe ici bas) et que cette mécanique est régit par 33 lois :

  • Le centre d’inertie GG d’un corps qui isolé subit une résultante des actions mécaniques extérieures nulle est soit fixe, soit en mouvement de translation rectiligne à vitesse constante par rapport à un repère fixe (cette loi avait déjà été énoncée par Galilée comme le principe d’inertie).

  • L'accélération par rapport à un repère fixe (accélération Galiléenne) que subit un corps isolé est directement lié à la résultante des actions mécaniques extérieure.
    Théorème de la résultante dynamique :Fext=Masse×Γ(GS/0)\sum \overrightarrow{F_\text{ext}} = \text{Masse} \times \overrightarrow{\Gamma(G \in S/0)}

  • Un corps subissant une action mécanique de la part d’un autre, applique sur cet autre une réaction de même intensité et direction mais de sens opposé. C’est le principe que vous maîtrisez déjà de l’action réaction.F1/2=F2/1\overrightarrow{F_{1/2}} = -\overrightarrow{F_{2/1}}

L’application de ces 33 lois d’énoncé très simple ont permis (et permettent toujours) de réaliser des prédictions d’une étonnante précision. L'engouement des scientifiques et mathématiciens fut tel que certain pensaient pouvoir à partir de ces seules 33 lois décrire la totalité de l’univers physique et de pouvoir même aller jusqu'à prédire l’avenir. Ce fut l’ère déterministe.

Vous avez dit repère ?

Le problème dans les 22 premières lois de Newton est quelles sont vraies par rapport à un repère fixe. Mais pour trouver concrètement un repère fixe on se heurte à de sordides problèmes matériels : Ne dit on pas que la terre tourne ? Ne dit on pas que l’espace est en expansion ?

On nomme repère Galiléen le repère fixe mais comme il est impossible de le trouver on fera certaines approximations en considérant par hypothèse qu’un repère fixe par rapport au sol de la terre est Galiléen.

Centre de gravité ou centre d’inertie ?

Le centre d’inertie II est le point autour duquel la matière est répartie également. C’est dans le cas d’un corps constitué de matière homogène le barycentre au sens mathématique du terme.

Le centre de gravité est quant à lui le point GG ou s’applique la résultante des actions mécaniques de gravité. Et il se trouve que dans un champ de pesanteur homogène ces 22 points sont coïncidents alors qu’en réalité il représentent bien 22 choses totalement distincts.

Principe fondamentale de la dynamique généralisé

Propriété

Soit un ensemble de nn particules SiS_i composant le solide à étudier SS. D’après la seconde loi de Newton on peut écrire :Fext/S=i=0nΓ(GiSi/0).Mi.\sum \overrightarrow{F_{\text{ext}/S}} = \sum_{i=0}^{n} \overrightarrow{\Gamma(G_i \in S_i/0)}.M_i.

Cette somme peut s’écrire sou la forme d’une intégrale avec A le point localisant chacune des particules :Fext/S=Γ(AS/0).dM.\sum \overrightarrow{F_{\text{ext}/S}} = \int \overrightarrow{\Gamma(A \in S/0)}.dM.

Qui dans le cas de la translation se réduit à l’expression à connaître par cœur :Fext/S=Γ(GS/0).M\sum \overrightarrow{F_{\text{ext}/S}} = \overrightarrow{\Gamma(G \in S/0)}.M

Dans le cas de cette loi la masse est appelée masse inerte (où inertie). Pour ce qui est de la formule bien connue du poids (P=M.g)(P=M.g) on nomme MM la masse pesante. Bien que d’appellations différentes l’expérience montre que ces 22 grandeurs sont équivalentes d’où l’utilisation généralisée du terme masse sans qualificatifs additionnels.

Que se passe t’il pour les autres mouvements ?

Le problème avec d’autres mouvements que celui de translation rectiligne est que les différentes particules de matière ne subissent pas les mêmes accélérations à tout instant. Les seuls cas autres que nous considéreront pré-bac seront simplement ceux de rotation autour d’un axe fixe centre principal d’inertie.

Propriété

Ces mouvements seront régit par la loi déduite de la seconde loi de Newton :M(Pext/S)=PAΓ(AS/0).dM.\sum \overrightarrow{M(P \in \text{ext}/S)} = \int \overrightarrow{PA} \wedge \overrightarrow{\Gamma(A \in S/0)}.dM.

Et si on souhaite ne s’occuper que que mouvements autour d’un axe fixe principal d’inertie cela revient a remplacer les PP par GG. AvecΓ(AS/0)=ddt(V(AS/0))=ddt(V(GS/0)+AGΩS/0).\overrightarrow{\Gamma(A \in S/0)} = \frac{d}{dt}(\overrightarrow{V(A \in S/0)}) = \frac{d}{dt}(\overrightarrow{V(G \in S/0)} + \overrightarrow{AG} \wedge \overrightarrow{\Omega_{S/0}}).

Ce qui en définitive se réduit à :

Théorèmedu moment dynamique

C(Gext/S)=JG×ddtΩS/0\sum \overrightarrow{C(G \in \text{ext}/S)} = J_G \times \frac{d}{dt}\overrightarrow{\Omega_{S/0}}

Avec :

  • CC le couple en N.m,

  • JGJ_G le moment principal en kg/m2^2 d’inertie

  • ddtΩ\frac d {{dt}} \Omega point l’accélération en rotation en rad/s2^2

Définition (Δm)=m\sum (\Delta m) = m (kg)Cylindre plein masse mm (kg)Cylindre creux (couronne) masse mm (kg)Sphère pleine masse mm (kg)
Rotation de rayon rrDisque de rayon RR, rotation autour de l'axe du cylindreRayon intérieur rret extérieur RR, rotation autour de l'axe du cylindreSphère de rayon RR, rotation autour d'un axe passant par le centre
JG=(Δm.r2)J_G = \sum (\Delta m.r^2)JG=m.R2J_G = m.R^2JG=m.(R2+r2)J_G = m.(R^2 + r^2)JG=m.R2J_G = m.R^2

Détermination de lois horaires

En écrivant les équations de la dynamique pour un ensemble on peut facilement par intégrations successives prédire la position du système à tout instant.

Exemple

Exemple 1 : Un réacteur ionique de satellite produit sur lui une poussée de 100100 N. Ce dernier, de masse avoisinant la tonne, est lancé à une vitesse absolue de 10001000 km/h dans le sens de la poussée au début de celle-ci.

Théorème de la résultante dynamique sur le satellite :100=1000×Γsatellite/0.100 = 1000 \times \lVert \overrightarrow{\Gamma_{\text{satellite}/0}} \rVert .

Ainsi on connaît la valeur de l’accélération Galiléenne : Γsatellite/0=0,1\lVert \overrightarrow{\Gamma_{\text{satellite}/0}} \rVert = 0,1 m/s2^2.

On peut aussi connaître sa vitesse :Vsatellite/0=Γsatellite/0.dt.\lVert \overrightarrow{V_{\text{satellite}/0}} \rVert = \int \lVert \overrightarrow{\Gamma_{\text{satellite}/0}} \rVert .dt .

La constante d’intégration étant la vitesse initiale : 0,1t+10003,60,1t + \dfrac{1000}{3,6}.

Enfin on peut en déduire la position à tout instant par rapport à la position initiale :xsatellite/0=Vsatellite/0.dt=0,12.t2+10003,6/t.\lVert \overrightarrow{x_{\text{satellite}/0}} \rVert = \lVert \overrightarrow{V_{\text{satellite}/0}} \rVert .dt = \frac{0,1}{2}.t^2 + \frac{1000}{3,6}/t .

Exemple

Exemple 2 : Vous essayez de pousser seul votre voiture qui ne veut pas démarrer. Elle pèse 750750 kg, vous fournissez un effort de 500500 N et elle oppose une résistance qui est fonction de la vitesse FrF_r. Fr=120.VF_r = 120.V

Théorème de la résultante dynamique sur la voiture :500120×Vvoiture/0=750×Γvoiture/0.500 - 120 \times \lVert \overrightarrow{V_{\text{voiture}/0}} \rVert = 750 \times \lVert \overrightarrow{\Gamma_{\text{voiture}/0}} \rVert.

Et comme accélération et vitesse sont liées :500120×Vvoiture/0750×ddtVvoiture/0=0.500 - 120 \times \lVert \overrightarrow{V_{\text{voiture}/0}} \rVert - 750 \times \frac{d}{dt} \lVert \overrightarrow{ V_{\text{voiture}/0}} \rVert = 0.

Ce genre d’équation ce nomme équation différentielle nous n’aurons pas à les résoudre en pré-bac mais on s’aperçoit que pour une vitesse de 15 km/h l’accélération devient nulle ce qui veut dire que malgré le fait que vous fournissiez un effort il arrive un moment ou le solide n’accélère plus, ceci à cause de la résistance à l’avancement.

Résolution de problème

Principe fondamental de la dynamique (PFD)

Théorèmedu torseur dynamique

L’ensemble des actions mécaniques extérieures qui s’exercent sur un solide est égal au torseur dynamique.

lumix

Actions mécaniques extérieures : qui dit extérieures, dit intérieures et dit forcement frontière.

Traduction avec la modélisation vectorielle des actions mécaniques :

Propriété

Cas particulier : Si le système est sans mouvement, c'est-à-dire statique, alors :

  • La somme des forces extérieures exercées sur le système à l’équilibre est nulle.

  • La somme des moments des forces exercées sur le système à l’équilibre est nulle.

Utilité du PFD

La modélisation des actions mécaniques extérieures exercées sur un système conduit à distinguer éléments connus et éléments inconnus. Or la connaissance de ces inconnues peut être nécessaire pour :

  • Dimensionner des composants

  • Déterminer des déformations

  • Déterminer des risques de destruction des surfaces, etc…

Appliquer le PFD à un système pour lequel on connaît certaines actions mécaniques exercées sur celui-ci (données), permet de déterminer les actions mécaniques inconnues.

Il convient donc de recenser les actions (de contact ou à distance) extérieures au système isolé connues ou inconnues : c’est le BAME (Bilan des Actions Mécaniques Extérieures)

Traduction vectorielle du PFD

Sans mouvements, donc avec un torseur dynamique nul cela donne :

Théorèmede la résultante statique

SS est à l’équilibre par rapport au repère RR.

La résultante des actions mécaniques extérieures à SS est nulle. On note :

i=0nFi=0.\sum_{i=0}^n \vec{F_i} = \vec{0}.

La somme des vecteurs modélisant les forces est égale au vecteur nul.

Théorèmedu moment résultant statique

SS est à l’équilibre par rapport à un repère RR.

Le moment résultant des actions extérieures à SS est nul. On note :

i=0nMF(A)=0.\sum_{i=0}^n \vec{M_{\vec{F}}}(A) = \vec{0}.

A\forall A le point de réduction.

La somme des vecteurs modélisant les moments des forces extérieures à SS réduit au même point est égale au vecteur nul.

Remarque

Le système étant à l’équilibre, il ne peut pas être déformable car sinon les points d’application des actions ne resteront pas fixes, et donc il ne sera plus immobile.

Notion d’isostatisme et d’hyperstatisme

Définition

Le problème est isostatique si : L’application du PFS permet, à lui seul, de déterminer les inconnues.

Définition

Le problème est hyperstatique si : L’application du PFS ne permet pas, à lui seul, de déterminer les inconnues.

Remarque

  • Problème spatial : Le nombre maximum d’inconnues par isolement est de 66 - nous ferons dans ces cas des résolutions assistées par ordinateur.

  • Problème plan : Le nombre maximum d’inconnues par isolement est de 33 - dans ce cas nous procéderons a des résolutions analytiques.

Hypothèse de « problème plan »

Pour qu’un problème soit plan, il faut :

  • Un mécanisme plan : Les mouvements des pièces doivent avoir lieu dans un seul plan.

  • Une symétrie de chargement : On doit pouvoir représenter toutes les forces dans le plan de symétrie du mécanisme (les moments doivent être perpendiculaires à ce plan).

Mécanisme plan

Mécanisme plan

Mécanisme spatial

Mécanisme spatial

Cette hypothèse permet :

  • De diminuer le nombre d’équation à résoudre. Si le problème est plan (u,v)(u,v) alors les seules équations à développer sont :

    • L’équation de la résultante selon l’axe uu
    • L’équation de la résultante selon l’axe vv
    • L’équation du moment selon l’axe ww

  • D’éviter de calculer certaines inconnues, car toutes ces inconnues seront nulles :

    • Inconnues de la résultante selon l’axe ww
    • Inconnues du moment selon l’axe uu
    • Inconnues du moment selon l’axe vv

Ainsi il ne reste qu'une équation de moment, cette dernière se calcule en plusieurs étapes :

  • S'imposer une convention de signe (prendre le sens + quad on tourne de l'axe xx vers yy) :

Solide en mouvement.

Solide en mouvement.

  • Déterminer un centre de réduction des moments : prendre le point pour lequel vous ne connaissez pas de direction d'AMAMoù qui à la plus d'inconnues :

Solide en mouvement.

Solide en mouvement.

  • Déterminer la valeur algébrique des moments exprimés dans ce centre.

Solide en mouvement.

Solide en mouvement.

Dans le cas ou le sens de l'action est inconnu, il faut s'en imposer un arbitrairement, en fin de résolution il sera confirmé ou infirmé

Solide en mouvement.

Solide en mouvement.

  • Affecter les signes aux moments en fonction de la convention :

Solide en mouvement.

Solide en mouvement.

Pour ça il faut regarder le sens de rotation de la force autour du centre de réduction et le comparer à la convention de signe imposée au départ :

Solide en mouvement.

Solide en mouvement.

  • Ecrire que la somme des moments est nulle

  • Résoudre et valider ou invalider le sens imposé à l'action inconnue :

Comme le résultat de l'exemple en négatif cela veut dire que le sens que l'on c'est imposé pour FF est opposé à la réalité ainsi :

Solide en mouvement.

Solide en mouvement.

Cas plan générique

Dans le cas où les distances de bras de levier et orientations d'actions par rapport au bras de levier ne sont pas connus ou à partir de liaisons la méthode de calcul de moment précédente peut se compléter afin d'éviter de réaliser trop de calculs trigonométriques.

  • On ne connait pas l'orientation par rapport à ABAB ni la distance ABAB : On souhaite calculer le moment en BB

Schéma du problème.

Schéma du problème.

On calcul le vecteur force : On décompose le problème en 22 cas simples : avec chaque fois seulement la force en xx ou en yy

Cas simplifié avec seulement Fa sur x.

Cas simplifié avec seulement Fa sur x.

Cas simplifié avec seulement Fa sur y.

Cas simplifié avec seulement Fa sur y.

Le moment se calcul à chaque fois avec la distance mesurée perpendiculairement à l'effort :

  • Pour FaF_a sur x : moment en B=100.cos50.30B = -100.\cos50 .30

  • Pour FaF_a sur y : moment en B=100.sin50.100B = 100.\sin50 .100

Le moment de cette force FaF_a en B=la somme des deux=100.(100.sin5030.cos50)B = \text{la somme des deux} = 100.(100.\sin50-30.\cos50)

On est en présence d'une liaison sans moment : On souhaite calculer le moment en BB

Schéma du problème.

Schéma du problème.

On identifie d'abord le torseur d'actions transmissibles par la liaison :

RT
0011
0011
0011

Ensuite on écrit le torseur transmissible il suffit de remplacer les 00par des inconnues tet_e les 11 par des 00 : L'hypothèse plane donne Za=0Z_a=0 car ZZ est la profondeur donc : On peut alors comme il n"y a pas de moment remplacer ce torseur par une force en AA : Et ensuite comme pour le cas précédent décomposer en deux cas simples sur xx puis yy.

Cas simplifié avec seulement Fa sur x.

Cas simplifié avec seulement Fa sur x.

Cas simplifié avec seulement Fa sur y.

Cas simplifié avec seulement Fa sur y.

  • On est en présence d'une liaison avec moment : On souhaite calculer le moment en B

Schéma du problème.

Schéma du problème.

On identifie d'abord le torseur d'actions transmissibles par la liaison :

RT
0000
0000
0000

Ensuite on écrit le torseur transmissible : L'hypothèse plane donne Za=0,La=0Z_a=0, L_a=0 et Ma=0M_a=0 car ZZ est la profondeur donc :

On peut alors remplacer temporairement ce torseur par une force en AA : mais à la fin du calcul du moment il faudra lui ajouter NaN_a. Ici :

  • le moment de FaF_a sur XX donne : 30.Xa-30.X_a

  • le moment de FaF_a sur YY donne : 100.Ya100.Y_a

  • le moment à ne pas oublier du torseur est NaN_a

Le moment en BB de cet encastrement AA est donc : Na30.Xa+100.YaN_a-30.X_a+100.Y_a

Commentaires

ZawaK

0
il y a 5 ans
La réponse de la carte dépasse celle-ci
Répondre

ZawaK

0
il y a 5 ans
Ecris un commentaire..
Répondre